Avec l’évolution des préoccupations environnementales et le désir croissant de créer un habitat écologiquement viable, la maison et le bâtiment durables séduisent de plus en plus de particuliers et de porteurs de projet. Alors qu’il s’agit aujourd’hui d’une priorité dans la conception, il n’est pas toujours évident de se rapprocher des normes de l’éco-construction. Votre bureau d’études thermiques Sénova vous donne quelques astuces pour optimiser la performance du logement dès l’étape du dessin.
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#1 : Tirer parti de l’environnement
Le premier réflexe à avoir est celui de faire une utilisation optimale de l’environnement, ce qui passe notamment par une lecture astucieuse du plan. De nombreux éléments de la configuration du terrain peuvent être utilisés à l’avantage de la construction comme le relief, l’exposition au soleil, les zones boisées, … Par exemple, les feuillus se trouvant au Sud de la construction permettent en été de rafraîchir la parcelle grâce à leur ombre, mais leurs branches ne gênent pas le passage de la lumière en hiver ; tandis que les résineux au Nord offrent une bonne protection contre le vent froid. Autre exemple, sur un terrain en pente, enterrer partiellement la façade Nord permet d’abriter au maximum l’habitat.
Reste à savoir si la priorité du projet est de stocker la chaleur ou de rafraîchir la surface habitée. Le bon équilibre est à déterminer selon l’emplacement géographique, le climat local et bien sûr, les nécessités de l’usager.
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#2 : Tenir compte de l’orientation
Il est également essentiel de placer la majorité des ouvertures au Sud, afin d’éviter les surchauffes en été tout en tirant profit du soleil en hiver. La trajectoire du soleil en été est plus haute et l’angle d’incidence est plus large, permettant aux surfaces vitrées de réfléchir un plus grand nombre de rayons solaires au lieu de les laisser surchauffer l’habitat. A l’inverse, le soleil bas d’hiver émet des rayons qui pénètrent directement dans l’habitat et offrent une source de chaleur non négligeable.
Un habitat mal orienté peut vite réaliser des pertes d’énergie inutiles qu’il est possible d’éviter. Puisque les entrées de chaleur se font majoritairement par le Sud, et que les pertes se font par le Nord, on aura intérêt à répartir les pièces de vie au Sud afin de profiter du maximum d’ensoleillement et de vents chauds. Ainsi, on peut placer au Nord les pièces telles que les garages, buanderies,… qui nécessitent moins de chaleur et d’éclairage. Elles serviront de pièces « tampon » et formeront un sas afin de réduire les déperditions de chaleur emmagasinée dans les pièces les plus chaudes de la maison.
#3 : Exploiter les couleurs
Cela peut paraître étonnant, mais les couleurs utilisées pour les murs extérieurs ont elles aussi leur importance : ces murs sont directement soumis à l’exposition solaire et sont source de la première énergie à absorber et à transformer. Par exemple, un mur noir possède un coefficient d’absorption solaire de 95% tandis qu’un mur blanc n’absorbe que 18% du rayonnement solaire et réfléchit le reste. Les couleurs médianes seraient donc dans les teintes ocre, rouge et marron, dont les coefficients d’absorption sont compris entre 50% et 80%. Associées au matériau adapté, les couleurs permettent de tirer profit de la lumière solaire, ou au contraire, de s’en protéger.
On comprend mieux pourquoi les pays nordiques ont couvert de peinture rouge leurs maisons traditionnelles… !
#4 : Bien choisir la forme du dessin
Lors d’une étude thermique, on remarque que la majeure partie des pertes de chaleur a lieu au niveau des « ponts thermiques », c’est-à-dire à chaque jonction d’éléments du plan. Un dessin riche en ruptures dans la continuité favorise les brèches dans l’isolation. C’est pourquoi un édifice conçu avec une abondance de formes complexes, d’angles, ou de multiples changements de matériaux s’expose à d’autant plus de déperditions de chaleur. De même, plus les ouvertures sont nombreuses (fenêtres, baies vitrées, balcons, puits de lumière, etc…), plus l’étanchéité globale du bâti est menacée.
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De même, plus une construction possède de surfaces de contact avec l’extérieur, plus elle est complexe à isoler. A surface au sol égale, une construction à étages consommera sensiblement autant qu’une construction de plain-pied. Les grandes hauteurs sous plafond telles que les vides sur séjour sont également à limiter dans la mesure du possible, car elles sont beaucoup plus difficiles à chauffer en intégralité.
Favoriser des constructions compactes, aux formes simples et homogènes permettrait donc de réduire les pertes et d’améliorer l’isolation globale du bâtiment.
Bien sûr, tous ces principes sont des fantasmes techniques, et dans la pratique le recours à un conseil d’expert en performance énergétique vous permettra de réaliser tous vos rêves architecturaux. C’est l’ambition de Sénova de vous apporter des solutions en s’adaptant à vos projets, même les plus originaux !
Votre projet nécessite un accompagnement sur-mesure ? Demandez conseil à nos ingénieurs thermiciens.
Bel article qui iste bien les parapmètres sur lesquels on peut jouer pour optimiser sa conception.
Reste à savoir quel est l’impact réel de l’orientation, de la forme ou des couleurs sur les performances 😉
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire. L’impact réel est bien connu : il est important !
A votre disposition pour en discuter et voir comment nous pouvons vous aiguiller sur vos projets.
Bien à vous,
Merci pour les articles !
Bonne journée