Chez Sénova, nous souhaitons œuvrer au quotidien à vos côtés pour concevoir et construire des bâtiments beaux, écologiques et agréables à vivre.

Parmi les critères définissant un bâtiment agréable à vivre, il y a bien évidemment le confort.

Si le confort d’hiver est désormais traité avec attention (avec entre autres l’isolation des parois opaques, la performance de parois vitrées, …) qu’en est-il du confort d’été ?

Comment peut-on assurer un bon confort d’été simplement ? Vous verrez que la mise en place de climatisation est loin d’être indispensable.

Les éléments à mettre en œuvre pour un confort d’été optimal

Rappelons que le réchauffement climatique va engendrer des températures extrêmes en été de 3°C supplémentaires minimum d’ici peu. Ces pics de températures auront également lieux de plus en plus fréquemment.

De plus, avec les ilots de chaleur urbain présents dans les villes, ces températures pourront grimper jusqu’à +6°C.

Désormais, pour construire de façon durable, un point important à prendre en considération et qui était jusqu’à aujourd’hui trop souvent laissé de côté est le confort d’été. Les bâtiments qui ne seront pas bien conçus sur ce point deviendront inutilisables et perdront toute leur valeur.

La seule solution pour ces bâtiments qui n’auront pas été conçus en prenant en compte la notion de confort d’été est de climatiser les locaux.  Pour rappel, la RT 2012 n’interdit pas la mise en place de rafraichissement ou de climatisation mais elle la pénalise fortement. En effet, les Bbio (besoin bioclimatique) et Cep (consommation d’énergie primaire) maximum à respecter ne sont majorés que pour quatre cas particuliers en cas d’installation de climatisation. Mais n’oublions pas que climatiser accélère d’autant plus le réchauffement climatique !

En réalité, le confort d’été dépend avant tout de la conception de son bâti et de son utilisation. Voilà les points clés, à appliquer, pour concevoir un logement confortable en été :

  • Ajouter de l’inertie au bâti
  • Ajouter du déphasage au bâti
  • Réduire les apports (internes et externes)
  • Utiliser la fraicheur nocturne

Ajouter de l’inertie

L’inertie thermique est la capacité d’un matériau à stocker l’énergie. Un matériau à forte inertie met plus de temps à s’échauffer et à se refroidir. Ainsi, il permet de maintenir une température fraîche plus longtemps en été et une température intérieure importante plus longtemps en hiver.

Ce qui caractérise l’inertie thermique d’un matériau est sa capacité thermique massique/volumique : c’est la quantité de chaleur que peut absorber un matériau en fonction de sa masse ou de son volume. Le béton et la brique sont des matériaux structurels ayant une bonne inertie. A contrario, le bois à une faible inertie. Ainsi, pour une conception bois on ajoutera l’inertie par des planchers lourds (dalle ou chape béton) ou par des cloisons séparatrices lourdes avec carreaux de plâtre par exemple. D’autres solutions peuvent être étudiées.

Ajouter du déphasage

Le déphasage thermique est le temps nécessaire à la chaleur pour traverser un isolant (et donc le temps nécessaire pour la chaleur de passer du côté extérieur de la paroi au côté intérieur). C’est un des facteurs essentiels du confort d’été.

Pour éviter les surchauffes, il faut privilégier un déphasage d’au moins 10 heures.

Les isolants ayant le déphasage le plus important sont les isolants naturels tels que la laine de bois (10 h), la paille (15 h) ou encore le liège (11 h). Les isolants les plus souvent rencontrés tels que le polystyrène ou la laine de verre sont très mauvais pour le confort d’été puisqu’ils atteignent en moyenne un déphasage de 3h.

Réduire les apports

Naturellement, pour ne pas souffrir de chaleur dans le bâtiment, il faut limiter au maximum les apports thermiques en été. Ces apports peuvent être externes comme internes.

Apports externes

Les apports externes sont directement ceux du soleil. Pour les réduire, on peut agir sur les parois vitrées :

  • Utiliser des protections extérieures (stores, volets, …)
  • Utiliser des casquettes/brises soleil (correctement positionnées, elles permettant de laisser passer le soleil en hiver et pas en été comme illustré ci-contre)
  • Faire attention aux orientations (une façades entièrement vitrée plein sud conduira forcément à des températures d’été importantes)
  • Utiliser des vitrages à contrôle solaire (permet de ne pas laisser passer l’ensemble des apports thermiques du rayonnement solaire)

 

Cas de vérandas : 

  • Orientation réfléchie (évitons les vérandas plein Sud)
  • Volume non chauffé
  • Protections solaires prévues
  • Sol composé de matériaux lourd et foncés

 

Mais surtout, on peut utiliser la nature qui nous entoure. Elle est un allié des territoires pour s’adapter au réchauffement climatique, notamment en limitant les ilots de chaleur urbains.

Alors, pourquoi couper des arbres quand on acquière une parcelle alors qu’ils constituent un masque naturel ? Les arbres à feuillage caduque permettent d’atténuer le rayonnement solaire en été et de le laisser passer en hiver permettant un bon confort à toutes les saisons.

Apports internes

Plus qu’on ne peut le penser, les apports internes jouent un rôle important sur la température intérieure en été. Pensez donc au bon sens : débranchez les appareils électriques non utilisés et éteignez les lumières.

Utiliser la fraîcheur nocturne

Même au cœur de l’été, la température passe sous la barre des 15°C la nuit.

Alors pourquoi consommer de l’énergie pour produire du frais qui est déjà présent aux conditions extérieures ?

Créer des courants d’air (forcés ou naturels) ou même ouvrir les fenêtres dès le soir et pendant la nuit permet de faire du « free cooling » et de diminuer fortement la température intérieure.

Pour aller plus loin

Une fois la conception du bâti réfléchie, il reste encore un moyen afin d’aller plus loin dans le confort d’été. Il s’agit d’un système de rafraîchissement ne consommant pas d’énergie : le puits climatique.

Le principe est de faire circuler naturellement de l’air aux conditions extérieures dans des conduits enterrés à une profondeur où la température du sol varie peu. En été, en contact du sol, l’air perd des calories et pénètre dans l’habitat à une température inférieure par l’intermédiaire d’une ventilation double flux.

Son grand avantage est qu’en hiver, le système s’inverse et permet d’avoir un air plus préchauffé.

Le recourt à un puits climatique s’avère intéressant dans les secteurs où les variations de températures extérieures sont importantes.

Il permet alors de garder des températures intérieures stables. Le gain de température, dépendant de la conception, de la mise en œuvre et de la conduite du système peut atteindre 10°C.

Pour conclure, l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas, alors pourquoi vouloir installer une climatisation ou une pompe à chaleur réversible ? Retenons qu’une bonne conception sur le bâti permet de traiter une très grande partie des problèmes d’inconfort d’été.

Notons cependant que dans des régions très chaudes, en soignant la conception, la température intérieure peut rester trop importante et inconfortable pouvant donc nécessiter le rafraîchissement ou la climatisation.

L’avis de Sénova

Sénova accorde beaucoup d’importance a l’utilisation des bâtiments et à son confort, que ce soit en hiver comme en été.

Conscient que certaines conceptions rencontrées et certains produits sur le marché ne sont pas  compatible avec un bon confort d’été, Sénova recherche sans cesse des solutions permettant un confort durant toutes les saisons.

Nous sommes persuadés que coupler des protections solaires, des vitrages adaptés, des masques naturels, les matériaux structurels à inertie ou encore les isolants naturels permettant un déphasage importants permet d’assurer un bon confort d’été dans bon nombre de bâtiments.

Le saviez-vous ?

Il faut bien discerner les deux notions suivantes :

Le rafraichissement : via une pompe à chaleur réversible, le bâtiment est rafraichi (soufflage d’air frais ou circulation d’eau fraiche dans les radiateurs hydrauliques ou planchers hydrauliques en fonction de la technologie). Ne permet pas d’abaisser la température intérieure de 28°C à 20°C, mais uniquement de gagner 1°C environ.

La climatisation: via un climatiseur, la température de consigne intérieure souhaitée est choisie.

Pourtant bien différents, les deux technologies sont prises en compte de la même manière sur les moteurs de calculs RT 2012.

Puit « canadien » : Nom donné au puits climatique en été (insufflation d’air refroidit)

Puit « provençal » : Nom donné au puits climatique en hiver (insufflation d’air préchauffé)