Le label BBC-RT 2012 est une application anticipée de la RT 2012 pour les logements jusqu’à son application en janvier 2013. Favoriser certaines formes d’énergies au détriment du chauffage électrique fait partie des principales critiques de cette règlementation.
L’obligation de consommation maximale
La RT 2012 fixe une consommation maximale annuelle par m² exprimée en kWh d’énergie primaire. Le facteur de conversion en énergie primaire pour 1kWh d’électricité est de 2,58 du fait du mauvais rendement des centrales électriques et des pertes en ligne sur le réseau de distribution. Pour toutes les autres énergies 1kWh consommé équivaut à 1kWh d’énergie primaire. L’exigence est donc renforcée lorsque le chauffage du logement est électrique.
Le chauffage électrique a encore sa place dans la RT 2012
Les experts thermiciens estiment que le chauffage électrique a encore de beaux jours devant lui car il est possible de compenser le facteur de conversion en énergie primaire en soignant davantage l’enveloppe.
Contrairement aux critiques, la RT 2012 ne fait donc pas de discriminations entre les formes d’énergie mais s’efforce de remplir les objectifs environnementaux fixés par le gouvernement: tendre vers des bâtiments passifs, à zéro consommation.
Je trouve l’argumentation un peu légère !
Comment prenez-vous en compte ces éléments :
– avec ou sans sortie du nucléaire, l’électricité va considérablement augmenter (50% d’après les spécialistes) dans les années à venir
– la sortie de l’Allemagne et la Belgique du nucléaire va diminuer fortement notre potentiel en énergie électrique. il faudra donc faire des économies. les radiateurs électriques restant encore le poste n°1 de consommation, c’est très problématique !
– les énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien en tête) ne produisent pas d’énergie par temps froid et pluvieux (hiver). Où trouve t’on l’énergie ?
Malgré les efforts technologiques faits ces dernières années, le chauffage électrique est donc loin d’être la panacée si on se projette dans quelques années. Mais quel est donc la meilleure solution ? Tendre vers le BEPOS (comme vous le concluez) ?
Bonjour,
La meilleure solution par rapport à quoi ? Les besoins du maître d’ouvrage, l’intérêt collectif (Français ou Mondial ?), l’intérêt du régulateur, l’intérêt économique des entreprises dans le secteur de l’énergie et du bâtiment ?
Trouver la meilleure solution est souvent complexe et dépend toujours du référentiel dans lequel on se place. Le référentiel que nous choisissons chez Sénova est celui du client et de son projet. Donc la meilleure solution dépendra de chaque projet et de chaque client selon moi.
Pour revenir au sujet, il est clair que le chauffage électrique n’est pas non plus toujours la meilleure solution (loin de là) et présente beaucoup d’inconvénients.
Toutefois, dans une maison très isolée (type maisons passives ou mieux), on constate que le besoin en chauffage est si faible qu’il n’est plus forcément déconnant de réfléchir à une installation électrique à faible coût d’investissement vu le peu de kwh dont on parle.
La meilleure « solution de chauffage », c’est l’efficacité énergétique ! C’est par là que passe l’indépendance énergétique des ménages qui vivront dans ces maisons.
Plus globalement, le sujet est le même au niveau de la France.
Dès lors qu’on réduit fortement les consommations d’énergie finale en France, que l’on produise le peu d’énergie restante avec du pétrole, du nucléaire, de l’hydraulique, du renouvelable etc. Le débat n’est plus vraiment là (en caricaturant !).
Selon moi, l’indépendance énergétique de la France passera par l’efficacité énergétique en premier lieu.
A bientôt !