La végétalisation de toiture n’est pas seulement esthétique. Elle présente en effet de nombreux avantages, notamment en terme de performance énergétique. Une étude menée par le Centre d’Ecologie Urbaine de Montréal (CEUM) a démontré que ce type de toiture permettait de réduire les consommations d’énergie de climatisation et de chauffage.

Les différents types de toitures végétalisées

Il existe deux principaux types de toitures végétales.

Le type « extensif » se caractérise par sa faible épaisseur de terre et son entretien restreint puisque l’arrosage n’est nécessaire qu’en cas de sécheresse prolongée. Il a l’avantage d’être bon marché pour les toits de grande surface et s’adapte aux toits inclinés mais n’est pas praticable et ne peut pas être cultivé.

Le type « intensif » ou « semi-intensif » est plus adapté au petites et moyennes surfaces. Il requiert un entretien modéré et un arrosage régulier. Ce type de toiture peut accueillir de nombreuses variétés de plantes et d’arbustes et peut servir de terrasse ou de jardin.

La performance globale des toitures végétalisées de type extensif 10 à 15% supérieure à celle du type « intensif ». Sa réalisation est cependant beaucoup plus complexe et plus onéreuse.

Les performances énergétiques d’un toit vert

Une étude menée par le CEUM met en évidence les performances énergétiques des toitures végétales. Sébastien Jacquet, ingénieur en construction éco responsable et auteur de l’étude a comparé la consommation énergétique d’une toiture conventionnelle et des deux types de toitures végétalisées.

Il apparait qu’une toiture végétalisée participe à l’isolation du bâtiment et de ce fait permet de réduire les consommations de chauffage. Les déperditions de chaleur enregistrées sont respectivement pour une toiture « extensif » et « intensif », de 38% et de 27% en moins par rapport à une toiture conventionnelle.

L’étude montre par ailleurs qu’une toiture végétalisée atténue les pics de chaleurs en période d’été. L’entrée de chaleur issue du toit est en effet réduite de 99% sur une toiture végétale « extensif » et de 91% sur une toiture type « intensif ». La toiture végétalisée contribue ainsi au confort d’été et permet de diminuer les consommations de climatisation.

L’étude met également en avant la durée de vie de ce type de toiture. En effet, la toiture végétalisée permet de stabiliser la température de la membrane d’étanchéité et de la protéger contre les rayons ultra-violets ralentissant ainsi son vieillissement.

L’installation d’un toiture végétalisée présente aussi des avantages à l’échelle de la ville. En absorbant l’eau de pluie, elle réduit la quantité d’eau de ruissellement déversée dans les égouts qui surcharge les stations de traitements des eaux usées. Les toitures végétales contribuent également à enrichir l’air en oxygène et à atténuer les effets d’îlots de chaleur dans les grands centres urbains.

Cette étude confirme donc les avantages des toits verts et incite à les intégrer aux logements afin de réduire les consommations énergétiques et par la même occasion agir pour l’environnement.