Une petite définition en amont : la perméabilité de l’air est la quantité d’air entrant ou sortant d’un bâtiment de manière non contrôlée.
Ces flux d’air passent par ce qu’on appelle les réseaux aérauliques : systèmes de ventilation, de traitement de l’air, de climatisation, etc. Concrètement, ce sont les canalisations dans lesquels on va faire circuler de l’air, soit en « tirant » le flux (c’est le cas d’une ventilation simple), soit en le « poussant » (typiquement, un système de climatisation). Sur certains réseaux aérauliques, l’air est à la fois entrant et sortant, comme c’est le cas avec une ventilation dite à double flux.
Ces réseaux régissant le renouvellement d’air d’un habitat, il est bien sûr important de vérifier leur étanchéité. Or on constate souvent que les problèmes d’étanchéité à l’air dans la construction peuvent être issus d’erreurs à différentes étapes du projet.
Sur le même principe que les tests de perméabilité à l’air des bâtiments, le test de perméabilité à l’air des réseaux aérauliques s’avère ainsi efficace pour quantifier les débits de fuite traversant le réseau.
Ce qu’il faut savoir : la réglementation
En France, l’indice réglementaire de la perméabilité à l’air est le Q4Pasurf. C’est le débit de fuites sous 4 Pascals de l’enveloppe extérieure par rapport à la surface de parois froides hors plancher bas du bâtiment. Son unité est le m3/(h.m2).
Les seuils réglementaires sont :
- 0,6 m3/h.m2 pour les maisons individuelles
- 1 m3/h.m2 pour les logements collectifs
Cette mesure de l’étanchéité est obligatoire dans le cadre de la réglementation thermique (RT2012) pour tous les bâtiments de logements (résidentiel et collectif).
Concernant le mode opératoire, le test d’étanchéité à l’air des bâtiments doit être conforme à la norme NF EN 13829 ainsi que son guide d’application GA P50-784, réalisé par l’AFNOR. Enfin, elle sera validée uniquement si elle est réalisée par un opérateur autorisé par le ministère en charge de la construction.
Ce qu’il faut savoir : les principales sources de fuites d’air
Dans les faits, on constate souvent a posteriori que la plupart des défauts de perméabilité à l’air sont issus :
- Des menuiseries avec le jeu des baies coulissantes, des portes palières ;
- Des appareillages électriques (réseaux encastrés sur les parois : téléphone, fibres optiques, interrupteurs…) ;
- Des éléments traversant les parois et/ou sols (principalement les traversées de planchers ou cloisons par les conduits).
Des points qui méritent donc une attention particulière au moment de la construction.
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