Le 11 juillet dernier, le ministère à publié une fiche d’application très attendue précisant les modalités de prise en compte de la RT 2012 dans le cas des parties nouvelles de bâtiments existants qu’il s’agisse d’une addition, surélévation ou superposition d’une construction neuve à un bâtiment existant plus communément appelées « extensions ».
Quels sont les projets concernés ?
Par partie nouvelle de bâtiment existant, il faut comprendre toute surface de bâtiment dont le clos couvert est nouvellement construit. Par exemple :
- Une partie de bâtiment construite créant de nouveaux locaux et accolé à un bâtiment existant ;
- Un étage ajouté à un bâtiment existant ;
- Un aménagement de combles existants d’une maison conduisant à devoir surélever le faîtage de la toiture d’au moins 1,80m.
Une partie de bâtiment rénovée qui ne serait pas une partie nouvelle est soumise à la réglementation des bâtiments existants. Par exemple :
- L’aménagement de combles existants d’une maison sans modification de l’enveloppe du bâtiment ;
- La création d’un plancher intermédiaire dans une enveloppe de bâtiment existant ;
- L’aménagement d’un espace initialement à l’air libre (loggia, coursive, porche, préau, …), suite à des travaux conduisant à fermer cet espace ;
- L’aménagement d’un local existant notamment dans le cas d’un changement de destination au sens du code de l’urbanisme.
Par ailleurs, les extensions dont la surface SHONRT est inférieure à 150 m² et à 30% de la SHONRT des locaux existants sont soumises à la RT2012 dite simplifiée et ne sont donc pas concernées par le présent article puisque ces projets doivent respecter les exigences de la RT existant élément par élément.
Quelles exigences de moyens appliquer pour les extensions soumises à la RT2012 ?
Recours aux énergies renouvelables
L’exigence relative au recours à une source d’énergie renouvelable s’applique uniquement lorsque l’extension comprend une salle de bain ou une salle d’eau munie à minima d’une douche ou d’une baignoire.
Perméabilité à l’air
Pour les extensions, l’exigence de perméabilité à l’air du bâtiment s’applique lorsque la partie nouvelle du bâtiment communique avec la partie existante par une ouverture maximale de 110 cm X 220 cm, utilisée pour réaliser la mesure. Dans le cas ou d’autres ouvertures permettent de communiquer entre la partie neuve et la partie existante, celles-ci doivent être munies de portes et être conditionnées pour ne pas contribuer à la perméabilité à l’air de l’extension. Pour les extensions non soumises à cette exigence, la valeur à prendre en compte est celle de l’exigence règlementaire (0,6 m3/h.m² pour les maisons individuelles). Une valeur meilleure peut-être prise en compte si elle est justifiée par un test.
Ponts thermiques
Pour les extensions portant sur des surélévations de bâtiments existants, les exigences relatives aux ponts thermiques ne s’appliquent pas.
Surface de baies
Cette condition s’applique sur toutes construction neuve de plus de 50m de SHAB (y compris les extensions/surélévations), peu importe le type de pièce créée.
Mesure ou estimation des consommations
Cette exigence ne s’applique pas pour les extensions.
Malgré ces ajustements, la construction d’extensions soumises à la RT2012 reste plus contraignante qu’en neuf. Nous vous faisons part de notre retour d’expérience sur le sujet dans l’article : « Retour d’expérience sur les extensions en RT 2012 ».
Où trouver la fiche d’application du ministère ?
Toutes les fiches d’application précisant les modalités de prise en compte de la réglementation thermique sont disponibles en téléchargement libre sur le centre de ressource dédié à la RT 2012 de Sénova.
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