Le système de ventilation mécanique d’un bâtiment doit à la fois être un faible poste de consommation énergétique et assurer une bonne qualité de l’air. C’est pour répondre à ces deux critères que l’étanchéité des réseaux de ventilation doit être soignée.

Quels intérêts et quels enjeux ?

En neuf comme en rénovation, les tests d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques et les mesures annexes (contrôle visuel, mesure des débits aux bouches…) permettent d’attester du niveau d’étanchéité et l’absence de disfonctionnement dans le réseau de ventilation.

L’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques est définie par classe d’étanchéité: A, B et C (C étant la meilleure). On estime qu’aujourd’hui en France, le débit de fuite sur un réseau aéraulique représente 20% du débit nominal. C’est trois fois plus que pour la classe A qui équivaut à un débit d’environ 6% !

La RT2012 n’impose pas la mesure d’étanchéité à l’air des réseaux. En revanche, cette mesure est obligatoire pour obtenir un label Effinergie + ou BEPOS Effinergie 2013. Une classe B à minima pour le premier et classe A pour le deuxième devra être obtenue. En complément aux différentes normes en vigueur, le collectif Effinergie  a publié « un protocole de contrôle des systèmes de ventilation des bâtiments demandant le label Effinergie + ».

Comment se déroule le test?

Tout comme le test d’étanchéité à l’air d’un bâtiment, le test d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques permet de quantifier le débit de fuite dans l’ensemble du réseau. Les mesures sont réalisées à l’aide d’un ventilateur qui met en suppression ou en dépression le réseau et grâce à une poire à fumée par exemple, les points de fuites peuvent alors être visualisés.

Pour l’obtention d’un label, la mesure doit être réalisée par un mesureur indépendant du projet (tout comme pour le test d’étanchéité à l’air) et doit avoir suivi une formation autorisée par Effinergie.