Olivier Dumas est architecte spécialisé dans la filière bois. Il partage avec Sénova son retour d’expérience de ses voyages en Autriche ou en Suisse où il a découvert les vertus de l’architecture durable.

Modèle de maison finlandaise contemporaine

Pouvez-vous nous décrire votre parcours d’architecte ?

Dès la période de mes études, j’ai été initié à l’architecture bois grâce à l’un de mes professeurs, M Roland SCHWEITZER. Après mon diplôme je me suis spécialisé dans ce domaine et j’ai fait des stages en Suisse et en Finlande. Par la suite, je me suis continuellement formé sur l’architecture haute qualité environnementale (HQE) et je suis récemment parti en voyage en Autriche, dans le Vorarlberg où l’architecture écologique est déjà en vogue depuis plus de 30 ans.

Y a-t-il une différence entre l’architecture environnementale française, autrichienne et suisse ?

Oui clairement, je dirais que la Suisse et l’Autriche sont en avance par rapport à nous. En fait, la question de la architecture durable s’est posée différemment en France notamment en raison du climat tempéré et de l’abondance de l’énergie nucléaire. A l’inverse, dans les pays scandinaves et germaniques, les conditions climatiques plus froides en hiver et leur dépendance énergétique auprès de l’étranger les ont forcés à réfléchir bien avant nous à une société plus sobre en énergie. Bien-sûr, le bois existe en abondance dans ces pays mais il n’est pas pleinement adapté au chauffage en milieu urbain. Ce manque s’est alors traduit par une réflexion poussée sur le bâtiment pour limiter les consommations d’énergie. Le label Minergie suisse par exemple existe depuis 1998 alors que le BBC est apparu bien après en France.

Que pensez-vous de l’entrée en vigueur de la RT2012 en France ?

Certes, la RT 2012 apporte de nouvelles contraintes mais elle est un bien nécessaire qui oblige aussi à mieux construire. Elle augmente aussi le coût de construction de 5 à 15% mais ce surcoût est rentabilisé sur 20 ans grâce à la réduction des coûts d’utilisation du bâtiment et de la facture énergétique.

Comment avez-vous connu Sénova ?

J’ai connu Sénova lors d’une conférence sur la RT2012 organisée à Mantes-la-Jolie et j’ai beaucoup apprécié l’esprit novateur, dynamique et sympathique de l’entreprise. J’ai senti qu’ils étaient bien organisés tout en développant une approche originale et dans l’ère du temps.

Quel conseil donneriez-vous à un particulier qui se lance dans une nouvelle construction ?

La première étape qui est primordiale, est de bien réfléchir au positionnement du bâtiment par rapport à l’orientation du soleil. Pour optimiser la conception bioclimatique de la maison il est nécessaire de réfléchir à la meilleure combinaison entre contraintes d’Urbanisme (POS, PLU souvent très contraingnants en ville), implantation, compacité, nature des matériaux et respect de leur mise en œuvre, et, plaisir esthétique. Cette dernière notion étant celle qui marquera pour toujours le rapport du bâtiment à son environnement. Il est donc très important de prendre en compte tous ces paramètres dès le stade de conception du bâtiment pour en optimiser sa future consommation d’énergie et son surcoût de construction lié à la RT 2012.

Propos recueillis par Valentin Martinez

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